Une nouvelle vie avec le Nouveau Front Populaire

Découvrez ce qui a changé dans le quotidien de Mathilde, Karim, Sophie et Guillaume avec le Gouvernement du Nouveau Front Populaire.

Episode 1 : Un mois après la victoire

Il paraît qu’y croire encore, c’est ce qui fait notre humanité. Dans ce cas, depuis mon vote lors des dernières élections, je me sens plus humaine que jamais même si je l’avoue, j’ai presque peur de mes espoirs.

Je m’appelle Mathilde. J’ai 62 ans. Je vis à Villeurbanne depuis plus de 30 ans. Avec mon mari Richard, nous nous sommes installés en 1992 dans le quartier des Brosses pour élever nos deux enfants, Sophie et Guillaume, dans un cadre agréable. C’était le temps du bonheur et de l’insouciance. Les enfants allaient à l’école Albert Camus avec des instit’ investis et heureux. Richard, grand amateur de l’ASVEL, travaillait en tant que soudeur. Une époque où l’industrie offrait encore des emplois aux cœurs vaillants. Moi, j’alternais les périodes de secrétariat auprès de notaires ou de médecins du coin, où je m’occupais des enfants. Je faisais confiance quoi. La vie avait passé comme ça. Le travail et les enfants. L’été, quelques escapades en Italie voisine ou sur la côte méditerranéenne.

Depuis, tout avait changé. Richard était décédé d’un cancer sournois. Les médecins ont dit que c’était sûrement à cause des substances chimiques que son corps avait ingurgité mais ils ne pouvaient l’affirmer. De toute façon, ils n’avaient pas le temps de s’attarder sur les patients. Ils devaient faire des miracles avec des bouts de ficelles et les miracles, ça n’arrive quand même pas souvent. Bref, Richard était mort et les enfants devenus grands.

J’avais dû vendre le pavillon familial. Trop de charges pour une personne seule. Je n’avais pas pu acheter autre chose. Il fallait aider les enfants. Je m’étais rabattue sur une petite location vers Cusset. Sophie vivait avec Karim. Malgré ses études, elle enchaînait les CDD qui lui permettaient à peine d’élever son fils. Il faut dire que Karim, un médecin algérien qui ne comptait pas ses heures à l’hôpital public, n’arrivait toujours pas à régulariser sa situation et continuait à être payé à la garde. Il était exténué et moi, très inquiète pour le couple. Mais le pire, c’était Guillaume. Son entreprise avait licencié le personnel après avoir délocalisé sa production dans un pays encore plus pauvre. Il était revenu vivre avec moi, provisoirement, depuis 2 ans. Les tensions n’étaient pas rares. Il faut dire que la cohabitation dans un deux pièces n’est pas de tout repos surtout lorsque les chaînes d’information continue y diffusent l’angoisse à heure fixe.

La politique, je ne m’en étais jamais trop préoccupée. J’avais vu mes parents voter communiste, puis Mitterrand. Moi, j’avais voté, ou pas, selon les circonstances. Plutôt à gauche et même pour Macron. Il était jeune et promettait de tout changer. C’était quelques temps après la mort de Richard et ce souffle de vie et de jeunesse ne pouvait que faire du bien.

Bon, ça ne s’était pas passé comme prévu, à croire qu’il nous haïssait sans nous connaître. A 62 ans, la récente réforme des retraites m’obligeait à travailler deux ans de plus au supermarché du rond-point. J’avais mal partout mais le plus grave était la tension permanente dans laquelle je vivais. Récemment, Karim était revenu d’une manifestation pour la paix dans le monde avec les bronches complétement prises par les gaz lacrymogènes, ce qui avait irrité Sophie. Ma plus grande peur était qu’elle vienne s’installer chez moi. L’angoisse, ça ne se divise pas, ça se multiplie.

Je ne savais pas où était la solution. Comment retrouver la joie et l’insouciance. J’avais vu nombre de mes amis se décider à voter Marine. Marine, comme si le nom de famille était superflu. J’en étais un peu désolée pour eux et pour le commun en général. Je savais qu’ils cherchaient uniquement à retrouver un peu de cette dignité individuelle et collective perdue, et surtout à effrayer les gens d’en haut, ceux qui retombent toujours sur leurs pattes. Mais enfin, ça ne me disait rien. C’est toujours les petits qui paient le tarif. Avec Macron, c’était un œil, comme pour les copains qui avaient mis un gilet jaune. Avec Marine, ce serait sûrement les deux plus le reste. Le tarif, je vous dis.

Quand il y a eu des élections législatives, j’ai quand même voté pour le Nouveau Front Populaire. Le Front Populaire, je connaissais. Ça faisait encore la fierté de mes parents et de mes grands-parents quand j’étais gosse. La semaine de 40 heures et les congés payés, ce n’était pas rien quand même.

Aujourd’hui, ça fait presque un mois que le pays est gouverné par le Nouveau Front Populaire. Ça a donné un optimisme au pays que je n’avais pas vu depuis des décennies. Les gens semblent plus beaux et plus heureux. Rien que ça, c’est chouette, et je suis fière d’y avoir participé avec mon vote.

En plus, le nouveau gouvernement a annulé les décrets de la récente loi retraite de Macron. Je suis contente de pouvoir enfin me reposer. Je partirai à la retraite dès cet été. En plus, une retraite qui ne fondra pas puisqu’elle rattrapera automatiquement la hausse des prix. Ce matin, au supermarché, on m’a dit que les prix du pain, de l’huile, du sucre et tout ce qui est du quotidien étaient bloqués. Fini l’inflation, je vais pouvoir respirer un peu.

Cette nuit, le 4 août, les députés ont voté l’abolition des privilèges. J’ai appris à être fière de cette date qui a marqué la révolution française de 1789. Cette fois, il s’agit d’abolir non pas les privilèges de la naissance mais ceux de l’argent. Souvent ça revient au même, mais bon, si on pouvait faire payer les quelques milliardaires pour le bien de tous, ça ne serait que justice.

Il y a eu aussi un grand plan eau. Une fontaine publique va être installée sous ses fenêtres. Ça a l’air de rien comme ça mais ça va aider beaucoup de gens. En plus, je me souviens du temps d’avant. Les gens s’y retrouvaient pour discuter, parce que l’eau, c’est la vie.

L’autre bonne nouvelle, c’est que Guillaume a trouvé un logement grâce à l’augmentation des APL. Il allait pouvoir enfin devenir autonome. Même Sophie et Karim étaient optimistes et semblaient s’entendre mieux.

Peut-être la vie allait-elle retrouver une saveur particulière. Après tout, on peut peut-être se laisser aller un instant.

 

Toutes ces mesures sont tirées du Programme du Nouveau Front Populaire :

Décréter l’état d’urgence sociale

 

  • Bloquer les prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants par décret, et renforcer le bouclier qualité-prix pour les outre-mer

 

  • Abroger immédiatement les décrets d’application de la réforme d’Emmanuel Macron passant l’âge de départ à la retraite à 64 ans, ainsi que les réformes de l’assurance-chômage

 

  • Revaloriser les APL de 10 %

Relever le défi climatique

 

  • Mettre en place des règles précises de partage de l’eau sur l’ensemble des activités

Abolir les privilèges des milliardaires

 

  • Adopter un projet de loi de finances rectificative le 4 août, pour se doter d’une politique fiscale juste avec notamment les mesures suivantes :
  • Accroître la progressivité de l’impôt sur le revenu à 14 tranches
  • Rendre la CSG progressive
  • Rétablir un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) renforcé avec un volet climatique
  • Supprimer la flat tax et rétablir l’exit tax
  • Supprimer les niches fiscales inefficaces, injustes et polluantes
  • Réformer l’impôt sur l’héritage pour le rendre plus progressif en ciblant les plus hauts patrimoines et instaurer un héritage maximum
  • Instaurer une taxe kilométrique sur les produits importés

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