Le 25 mai dernier, 37 riverains victimes des PFAS portent plainte contre ARKEMA France pour ses rejets de PFAS dans le Rhône. L’association « Notre affaire à tous » porte ce référé, aux côtés de 10 associations requérantes, qui représentent l’intérêt des consommateurs, des agriculteurs et de la population.
Des prélèvements réalisés démontrent que les eaux du Rhône jusqu’à la nappe phréatique qui alimente en eau potable plus de 200 000 personnes sont polluées par ces substances. À Pierre-Bénite par exemple, on mesure des taux près de 3 000 fois supérieurs au seuil de dangerosité́ et les œufs de 17 communes du sud lyonnais ont été interdits à la consommation. De nombreux maraichers alertent alors que l’eau d’irrigation de leurs cultures provient du Rhône. On retrouve en effet des traces de perfluorés dans les légumes des Coteaux du Lyonnais. Dans les mâches, les taux de « polluants éternels » dépassent même les limites d’action européennes.
Nous connaissons les multiples problèmes que peuvent engendrer la présence dans le corps de ces substances : lésions hépatiques, maladies thyroïdiennes, obésité, problèmes de fertilité et cancers.
L’entreprise Arkema rejette 3,5 tonnes de PFAS dans le Rhône par an, participant alors à la contamination à grande ampleur du Rhône. Alors que depuis 1998 des réglementations imposent le suivi des substances susceptibles de s’accumuler dans l’environnement. L’entreprise Arkema n’a pas tenu compte des règlementations et des injonctions de la DREAL (direction régionale de l’environnement).
Je m’engage à soutenir les citoyen·nes et associations qui s’organisent pour dénoncer les pratiques hors-la-loi de l’usine Arkema qui contaminent l’environnement, l’air, le vivant, et l’eau.
Alors que la nappe alluviale du Rhône alimente en eau de nombreuses agglomérations de la vallée du Rhône, il est urgent que les industriels comme Arkema cessent de ravager l’environnement pour réaliser des profits au détriment des populations.
Gabriel Amard : député du Rhône