Depuis l’année dernière, le gouvernement organise un vaste plan de fermetures de perceptions. Tous les départements ruraux sont touchés. Dans sa logique de casse du service public, le ministère de l’action et des comptes publics a engagé la suppression de dizaines de centres de perception, au détriment des contribuables les plus éloignés et les plus fragiles.
Selon la Cour des comptes, il y a actuellement 4 000 trésoreries en France. Ces centres de perceptions de l’impôt sont indispensables pour les contribuables faisant face à des difficultés de recouvrement de l’impôt. Le lien humain est fondamental pour gérer au cas par cas des problèmes complexes et souvent multifactoriels.
La fin du paiement par espèces : une discrimination de plus pour les citoyens les plus fragiles.
Par ailleurs, les finances publiques n'accepteront plus de paiement en espèces d'ici 2022. Cette tâche pourrait être déléguée aux services de La Poste ou aux buralistes. La France insoumise s’oppose vertement à cette mesure, qui revient à discriminer un peu plus les Français n’ayant pas accès à un compte bancaire, et se voyant refuser l’octroi d’un chéquier ou d’une simple carte bancaire. Le paiement par espèce doit se poursuivre, et pas chez les buralistes, mais dans des centres des finances publiques ! Le recouvrement de l’impôt est une mission régalienne de l’État qui ne saurait être déléguée au secteur privé.
La mobilisation paye
Comme dans le département des Landes où cinq perceptions menacées de fermeture (Soustons, Hagetmau, Geaune, Mugron et Amou) ont été sauvées grâce à l’action des syndicats et des agents territoriaux, nous devons nous mobiliser pour préserver ce service public indispensable.
Contre l’austérité à tous les étages, contre la privatisation de nos services publics, choisissons ensemble la voie de l’insoumission !