Discussion générale conjointe avec la commission de la Défense nationale et des forces armées, sur le thème “L’avenir du continent africain face à l’enjeu climatique” le mardi 12/12 à 18h en Salle Lamartine.
Il faut d’abord rappeler que le continent africain subit de manière disproportionnée les effets du changement climatique. D’après l’Organisation Météorologique Mondiale, l’Afrique dans son ensemble est responsable de moins de 7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2021 alors qu’elle abrite 17,5% de l’humanité.
Toutefois, les conséquences du réchauffement climatique sur les populations du continent sont implacables. Les inondations qui ont touché la Corne de l’Afrique depuis le mois de novembre en témoignent. Plus de 200 personnes sont mortes et on dénombre pas moins de 2 millions de déplacés au Kenya, en Somalie et en Ethiopie. En septembre dernier, c’est la Libye qui a subi des inondations terribles causant la mort d’au moins 11 000 personnes d’après l’ONU.
D’après le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, 22 millions de personnes à travers le monde sont déplacées de force chaque année depuis 2008 pour motif climatique et le chiffre est amené à augmenter.
Toutefois, ces phénomènes ne surgissent pas de nulle part. Le dérèglement climatique n’est pas un coup du sort, mais bien le résultat du développement du européen, capitaliste et colonial qui s’est fondé sur le pillage des ressources naturelles et du vivant.
Ce néocolonialisme a la vie belle par exemple avec les projets d’extraction d’hydrocarbures climaticide en Tanzanie ou en Ouganda mené par le groupe Total. Ce projet se conduit contre les écosystèmes et la biodiversité.
Le gouvernement accorde un blanc-seing à ces projets destructeurs symbolisant le pire de la “Françafrique” en accordant la légion d’honneur à M.Pouyanné, PDG de Total. Pensez-vous qu’il faille mettre un terme à ces politiques pour que l’Afrique puisse enfin commencer à faire face à l’enjeu du dérèglement climatique ?