Nous avons droit à une eau de qualité, seine, sans polluants, accessible à tou.te.s. Cependant, selon Générations Futures, la Direction Générale de la Santé (DGS) pourrait tolérer à l’avenir plus de métabolites de pesticides (particules issues d’une solution phytosanitaire) susceptibles d’être présents dans l’eau courante au prétexte qu’ils ne seraient pas « pertinents ».
L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail), juge un métabolite « pertinent » s’il risque d’engendrer un risque sanitaire inacceptable pour le consommateur. Actuellement, tous les métabolites sont considérés comme « pertinents » par l’administration.
Stop au relèvement des seuils !
L’ANSES a été saisie le 9 décembre 2015 par la DGS sur ce sujet. L’agence a répondu à cette saisine le 30 janvier dernier en classant seulement 3 des 8 métabolites étudiés comme « pertinents » dans l’eau potable, ce qui veut dire que la concentration des métabolites jugés « non pertinent » pourrait être multipliée par 9 si l’administration suivait cette recommandation ! Nous ne pouvons l’accepter. En plus de polluer davantage notre eau avec des substances chimiques encore peu connues, les métabolites pourraient constitués des perturbateurs endocriniens, comme le soulève l’expertise de l’ANSES : « concernant le potentiel de perturbation endocrinienne et les cas de transformation en un produit dangereux pour la santé humaine […] les données relatives aux métabolites sont insuffisantes ».
L’eau est un bien commun
Je demande solennellement au gouvernement de ne pas adopter ce changement d’approche de gestion des métabolites de pesticides dans l’eau courante, afin de ne pas créer de dangereux précédent et de respecter le principe de précaution inscrit dans la Charte de l’environnement de 2005. Plus que jamais, l’eau doit être un bien commun !